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Troubles du spectre autistique et méthodologies adaptées

Professeur : Madame Frère

Dans le cadre du cours de « Troubles du spectre autistique et méthodologies adaptées », nous avons visionné une vidéo sur la méthode ABA. Il nous a été demandé de présenter les 3 phases sous forme de résumé. De plus, nous avons réalisé une farde PECS comprenant 5 catégories : les aliments, les adjectifs, les émotions, les actions et les jeux. 

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Travail n°1 réalisé avec Demey Morgane.
Travail n°2 réalisé avec Coulon Elodie, Demey Morgane, Deschodt Emilie et Tréfois Marie.

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Voici les travaux en PDF et les images pour créer la farde PECS

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La méthode ABA

C’est une méthode comportementaliste. Au début, lorsqu’elle a été mise en place, les enfants subissaient 40 heures de travail par semaine. Dans la vidéo, c’est un centre où la méthode est proposée et travaillée. Au plus tôt l’enfant est pris en charge, au plus tôt, il y aura des résultats. Cette méthode a de grands résultats mais elle est très intensive. 

1. Le pairing ou l’art de créer la relation avec l’enfant

Cette première phase consiste à établir un lien de confiance avec l’enfant car il ne nous connait pas. Celle-ci doit durer pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines pour qu’il puisse éventuellement communiquer/collaborer avec nous.

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Il va également falloir déterminer les centres d’intérêt de l’enfant, jouer avec lui pour qu’il nous fasse confiance. Ce n’est qu’après l’avoir gagnée que nous pourrons travailler le côté affectif et éventuellement lui donner des consignes. On va profiter de ce que l’enfant fait pour aller se mettre dans la relation entre lui et son objet. On va agir comme un troisième élément dans cette relation. Il est important de lui accorder de l’attention, de le féliciter.

2. L’ITT : travail intensif sur table. Mise en place des programmes et des apprentissages

Cette phase va être effectuée uniquement si une relation est possible avec l’enfant et qu’on connait suffisamment de choses à son propos pour pouvoir interagir avec lui. Le travail effectué est rapide (seulement 5 à 7 minutes), en fonction de l’enfant s’il sait rester assis longtemps ou non. Celui-ci est équivalent au face à face dans la méthode TEACCH sauf que les deux individus sont l’un à côté de l’autre. 80% des activités seront faciles pour l’enfant et 20% seront des nouveaux apprentissages. En effet, on va mettre l’enfant en réussite, on va réaliser des activités simples que l’enfant sait faire seul pour lui donner confiance en lui.

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Un système de récompenses est mis en place lorsqu’un apprentissage est réussi. Les renforçateurs, lorsque ce sont des aliments, sont choisis par l’enfant. Il peut également y en avoir d’autres comme : un jouet, souffler une fois dans l’harmonica, prendre un livre, etc.  Cela peut être également la parole ou les mouvements. L’intervenant qui s’occupe de l’enfant doit être dynamique et avoir tout préparé au préalable pour instaurer un rythme à la séance.

3. Le NET : travail dans l’environnement naturel ou l’art de créer des situations motivantes pour l’enfant

C’est une part importante du travail, elle représente 80% du travail de la journée. Il s’agit de mettre en place des situations motivantes pour l’enfant afin qu’il mobilise ses compétences. Les demandes fortes, la répétition, la spontanéité de l’enfant vont être travaillées. Il faut généraliser les apprentissages et les transférer dans d’autres contextes (généralisation des apprentissages).

 

Le renforcement : un des principes directeurs de l’apprentissage

Tout d’abord, il faut procéder à une évaluation des préférences de l’enfant. Cela va être les différents items (yaourt, fruit, objet, sensoriel, musical, etc.) qui l’ont intéressé auparavant. Avant chaque séance, on fait un choix par rapport aux renforçateurs, on regarde celui qu’il choisit et c’est celui-là que l’on utilisera pour la séance. Il va être considéré comme « le renforçateur le plus puissant ». On va l’utiliser pour renforcer l’enfant lorsqu’il aura bien répondu ou participé. Grâce à celui-ci, on va également mettre en avant tous les comportements adaptés et que l’on veut voir se reproduire.     
Si l’enfant est moins attentif, qu’il se trompe sur des acquisitions qu’il maitrise, c’est le deuxième ou le troisième renforçateur qui va être utilisé, c’est ce que l’on appelle « le renforcement différentiel ».  
On ne peut appeler un item renforçateur qu’à partir du moment où cela a permis d’augmenter le comportement de l’enfant ou de le créer.           
 

VB-MAPP (manière dont les personnes travaillent en ABA) : évaluation des domaines du comportement verbal et programmes d’intervention

On va évaluer différentes choses. Évaluation du pairing à l’aide de grilles composées d’items bien précis (langage, demande, etc.). Il y a 3 niveaux différents sachant que ceux-ci se basent sur le développement typique d’un enfant.

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Il faut mettre en place un outil de communication qui est propre à l’enfant. Ensuite, l’important est de développer ses compétences au niveau de son autonomie. Il faut également pointer les contraintes qui peuvent freiner les apprentissages, évaluer ses comportements, etc.

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La farde PECS

1. Informations sur la méthode

Le PECS a été inventé aux États-Unis en 1985 par Andy Bondy (psychologue et thérapeute comportementaliste) et Lori Frost (orthophoniste). La méthode est d’abord destinée aux personnes qui présentent un trouble du spectre autistique mais elle est également utile pour toute personne éprouvant des difficultés de communication et d’interactions sociales.

 

Cet outil est mis en place afin de développer un moyen de communication pour les personnes qui n’ont pas accès au langage verbal. Ainsi, il va permettre à celles-ci d’expliquer leurs besoins et leurs émotions. Grâce à celui-ci, les individus entrent plus facilement en relation. Ils seront capables de faire des choix et des demandes mais également de comprendre les autres.

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L’apprentissage du PECS est basé sur un échange d’images. Il s’effectue en 6 étapes « avec un intervenant qui va aider la personne à réaliser l’échange (aide physique qui ne parle pas) et un interlocuteur qui entre en communication par échange d’images (personne en face qui entre en communication et qui parle) ». Il est important de répéter suffisamment les différentes phases pour que l’enfant les assimile correctement. Il est également nécessaire qu’une phase soit totalement acquise avant de passer à une autre.    

2. Présentation de la farde + explications des étapes du PECS

 

 

 

 

 

 

 

 

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Phase 1 : enseigner physiquement l’échange guidé

Objectifs 

  • Comprendre qu’il est possible de communiquer par échange d’images.

  • Apprendre qu’une image peut être associée à un objet/un aliment.
    Si l’enfant réussit à donner l’image, il reçoit l’objet/l’aliment.

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Déroulement 
L’apprentissage se fait en face à face. Des morceaux de mandarine sont placés près de l’interlocuteur, sur une assiette. L’image de la mandarine est située au milieu de la table.
L’interlocuteur tend sa main (comme s’il voulait recevoir quelque chose) et l’enfant doit prendre l’image pour ensuite, lui donner. L’intervenant est placé derrière l’enfant pour l’aider et diriger son action (il va donc guider le geste de l’enfant). Une fois que cela est fait, l’interlocuteur dit « tu veux une mandarine ? » et il lui donne un morceau.

 

 

Phase 2 : distance et persistance

Objectifs

  • Apprendre à la personne à être en communication le plus souvent possible
    et dans n’importe quel lieu et avec n’importe quel interlocuteur

  • Augmenter la spontanéité  

  • Se déplacer vers sa farde de communication

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Déroulement 
L’image de la mandarine est placée sur la farde PECS qui est posée au centre de la table. L’enfant doit la prendre et la donner à l’interlocuteur. Celui-ci a toujours la main tendue pour montrer à l’enfant qu’il attend quelque chose de lui. L’intervenant aide l’enfant pour enlever l’image qui est scratchée sur la farde (déscratcher). Au début, l’étape se fait en face à face. Petit à petit, il faut éloigner la farde pour que l’enfant puisse aller chercher l’image sur celle-ci, là où elle se trouve.

 

 

Phase 3 : Discrimination d’images

Objectifs

  • Apprendre à faire des choix

  • Discrimination d’une image appropriée par rapport à une image non appropriée     

  • Choisir l’image appropriée parmi deux images sur sa farde de communication
     

Déroulement
L’étape commence en face à face (après la farde de communication peut être éloignée). Deux images sont placées sur la farde de communication ; une image d’un objet/aliment préféré (mandarine) et une image d’un objet non significatif (balle). L’enfant doit déscratcher l’image, de l’objet ou de l’aliment préféré, et la donner à l’interlocuteur (il a toujours sa main tendue). Cette phase doit être effectuée avec 2, 3 et 4 images. Il faut également les mélanger et les placer de manière différente pour vérifier que l’enfant les discrimine correctement.

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Phase 4 : Structure de la phrase

Objectifs 

  • Apprendre à faire une phrase structurée pour réaliser une demande d’objet/aliment présent
    visuellement ou non.
     

Déroulement

L’apprentissage se fait en face à face. L’intervenant se trouve derrière l’enfant et va l’aider à

placer l’image de l’aliment/l’objet à côté du « je veux » sur la bandelette prévue pour réaliser

une phrase. Ensuite, l’enfant doit donner la bandelette à l’interlocuteur. Celui-ci la tourne vers lui et lit la

phrase en pointant les images.
 

L'enfant doit alors chercher le pictogramme « je veux » (rangé dans la farde au préalable par

l’intervenant) et le placer sur la bandelette. Puis, il met l’image de ce qu’il désire à côté du

pictogramme « je veux ». Ensuite, il donne la bandelette à l’interlocuteur qui la retourne et lit la phrase

en pointant les images.
 

Après ces deux aspects acquis, l’interlocuteur s’éloigne de la bandelette phrase et l’enfant répète la

même action.

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Phase 5 : Répondre à la question « que veux-tu ? »

Objectifs

  • Répondre à la question « Que veux-tu ?» en réalisant une phrase de demande
    à l’aide de sa farde PECS


Déroulement
L’interlocuteur demande oralement à l’enfant « que veux-tu ? » en pointant le

pictogramme « je veux ». L’enfant doit construire une phrase en plaçant les images sur

sa bandelette et puis la donne à l’interlocuteur. Celui-ci retourne la phrase vers l’enfant.

L’interlocuteur dit la phrase à haute voix et l’enfant pointe les images en même temps.

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Phase 6 : Faire des commentaires

Objectifs

  • Apprendre à répondre à des questions précises    

  • Faire des commentaires
     

Déroulement
L’interlocuteur pose des questions à l’enfant, par exemple : « qu’as-tu mangé ce matin ? ». Celui-ci

devra alors chercher dans la farde les images qui correspondent à ce qu’il a mangé ce matin et

les placer dans le bon ordre sur la bandelette (manger + mandarine + orange). Une fois la bandelette

donnée à l’interlocuteur, celui-ci dit la phrase à haute voix et l’enfant pointe les images en même temps.

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