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Méthodologie des apprentissages de base

Professeur : Madame Jacquet

Dans le cadre du cours de « Méthodologie des apprentissages de base », dont j'étais dispensée, j’ai décidé de réaliser un travail sur les méthodes de lecture et de faire un lien avec le métier d’orthopédagogue.

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Voici le travail en PDF

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1. Qu'est-ce que lire ?

« Lire c’est :

  • convertir les signes en sons (lecture par assemblage: décodage)

  • comprendre le sens des sons pendant la conversion et après la conversion

  • arriver au sens directement à partir du signe (lecture par adressage: saisie directe du mot) » (Lucchini, 2009)

2. Les méthodes de lecture

2.1. La méthode syllabique 

Cette méthode met le déchiffrage au centre des apprentissages. Elle commence par l’enseignement des lettres pour aller vers la correspondance phonème/graphème qui permettra de lire des syllabes. Par la suite, l’enfant apprendra à déchiffrer des mots qui lui permettront de lire des phrases. Lorsque l’enfant maîtrise toutes les combinaisons, il pourra passer aux textes = approche synthétique. La méthode syllabique est souvent accompagnée par la méthode gestuelle ou par la méthode des Alphas.

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Avantages 

  • L’enfant se concentre sur la graphie du mot

  • On part du plus simple pour aller vers le plus complexe ce qui est rassurant pour l’enfant

  • Apprentissage à partir d’unités simples

  • Décomposition des mots en syllabes

 

Inconvénients

  • Manque de sens pour l’enfant qui a besoin de concret pour apprendre

  • Demande des étapes intermédiaires comme la méthode gestuelle ou celle des Alphas ou encore des activités de conscience phonologique

  • « Difficulté au niveau de la compréhension »

  • Prend du temps

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2.2. La méthode globale

Cette méthode met le sens et la compréhension en avant. Dans celle-ci, on part de textes ou de phrases que l’enfant doit mémoriser. A partir de là, on va découvrir les mots, les syllabes et les lettres. On va analyser un texte en phrases, puis en mots, puis en syllabes = approche analytique.  « La base de cette méthode est la mémorisation de l’image et du sens d’un mot. »

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Avantages

  • L’enfant croit qu’il lit rapidement

  • Lecture expérimentée

  • Donne à l’enfant l’envie de lire car il y a du sens

  • Motivation pour l’enfant

 

Inconvénients

  • Demande un effort important de mémorisation pour l’enfant

  • Si l’enfant est confronté à un mot qu’il ne connait pas, il va essayer de deviner ce que c’est grâce au sens et non en le déchiffrant

  • Influence négative sur l’apprentissage de l’orthographe

  • « La correspondance de l’écrit avec l’oral n’est pas étudiée de façon méthodique »

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2.3. La méthode mixte

Cette méthode associe les deux précédentes (la méthode syllabique et la méthode globale). « Il s’agit d’intégrer le décodage des mots avec l’apprentissage systématique + la recherche de sens et de compréhension. Cependant, une approche prime quand même sur l’autre. » La phrase globale sert de point de départ au décodage. Il va la décomposer en identifiant les mots, les lettres et les syllabes.

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Avantages

  • Touche tous les enfants

  • Déchiffrage du code

  • Porteur de sens

 

Inconvénients
L’enfant peut se sentir déstabilisé. En effet, cette méthode mixe deux visions différentes de l’écrit. Il apprend à lire en reconnaissant et en mémorisant les mots puis il est amené à les déchiffrer pour pouvoir les lire.

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3. Lien avec l’orthopédagogie

Il est important en tant que future orthopédagogue d’avoir connaissance des différentes méthodes de lecture et de pouvoir les appliquer. Cela permettra d’accompagner au mieux les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage. En identifiant celles-ci, notre rôle va être de trouver des outils et des moyens à mettre en place pour répondre aux besoins spécifiques de ces enfants. L’orthopédagogue peut mettre en place toute une série d’activités qui travailleront soit la méthode globale, soit la méthode syllabique. L’idéal est d’identifier celle qui correspond le mieux à l’enfant et de l’utiliser de manière adéquate. Il est d’important, dans notre futur métier, de disposer d’activités qui permettent de travailler la discrimination auditive, la discrimination visuelle, les rimes et la conscience phonologique avec les élèves. On peut également faire des ateliers en classe qui permettront de travailler la graphie des lettres afin de les mémoriser plus facilement. L’orthopédagogue agit comme un soutient et une aide dans ce processus, il va devoir travailler sur les lacunes de l’élève qui engendrent des difficultés au niveau de la lecture.  

 

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3.1. Exemples d’activités à mettre en place    

  •  « Jeux de segmentation syllabique : chaque syllabe est frappée, marchée, sautée…

  • Jeu des cerceaux : sur chaque cerceau une syllabe, chaque enfant saute dans les cerceaux afin de composer son prénom.

  • Jetons : des jetons représentent des syllabes : les associer (sens lecture) afin de former un mot (prénom, jour semaine, …)

  • Cartes de couleurs : chaque carte est composée d’une syllabe symbolisée par une couleur spécifique. Former des mots voire des pseudo-mots.

  • Animaux imaginaires : découper les syllabes des noms des animaux. Les assembler pour créer de nouveaux « animaux ».

  • Suppression de syllabes en début ou fin de mot »

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Sites internet 

 

Cours

  • Deschepper, C. (2018-2019). Français et didactique : apprentissage de la lecture et de l’écriture au cycle 5/8. Document non publié. ENCBW, Louvain-la-Neuve.

  • Genard, N. (2019-2020). Troubles des apprentissages : Dyslexie et Dysorthographie. Document non publié. HE2B, Bruxelles.

  • Moinet, V. (2018-2019). Grands Courants. Document non publié. ENCBW, Louvain-la-Neuve.

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