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Troubles de l'attention
Professeurs : Madame Frère et Madame Jacquet

Dans le cadre du cours de « Troubles de l'attention », il nous a été demandé de lire un livre à ce sujet, de choisir un chapitre et de le résumer. Ensuite, j'ai expliqué le lien avec l'orthopédagogie.

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Voici le travail en PDF

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1. Choix du livre

Livre choisi : « TDA/H Mode d’emploi : vivre avec le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité au quotidien. »  

 

Tout d’abord, j’ai choisi de lire ce livre car dans ma formation de base, j’avais déjà eu l’occasion de réaliser une analyse sur un ouvrage de cette collection et je l’avais trouvé très enrichissant. Certes, ce n’est pas un livre écrit par un pédagogue, un neuropsychologue, un médecin ou autre mais selon moi il avait tout son intérêt pour cette lecture. L’auteure, Pascale de Coster, en connait énormément sur le sujet. En effet, elle a écrit ce livre en étant elle-même atteinte de TDA/H, elle est la fondatrice et la directrice de « l’ASBL TDA/H Belgique » et a également des enfants qui en sont atteints. De plus, elle s’appuie sur les recherches scientifiques, propose des témoignages et des documents reproductibles. C’est un véritable outil pédagogique, elle transforme des informations complexes en mots simples pour nous faciliter la lecture. Elle donne également des exemples concrets et différentes expériences de vie à travers son ouvrage. Selon moi, ce livre avait donc tout à fait sa place dans le cadre de ce travail-ci.

2. Choix du chapitre

Pour ce travail, j’ai longuement hésité avant de choisir le chapitre que j’allais résumer. Car, dans un sens, ils ont tous un côté interpellant. J’ai finalement choisi de résumer le chapitre 6 qui est « La prise en charge du TDA/H » car je pense que l’orthopédagogue a un rôle à jouer à ce niveau-là et c’est celui qui m’a semblé le plus intéressant. De plus, je ne pensais pas que le trouble se travaillait sur autant d’approches différentes (hormis celles vues en cours) et c’est cela que j’ai voulu approfondir.  

3. Résumé du chapitre sélectionné

La prise en charge du TDA/H s’effectue au niveau de différentes approches. Il n’y a pas qu’un seul aspect sur lequel il faudra travailler. Pour qu’elle soit efficace, il faut mettre en place un « traitement multimodal » dans lequel plusieurs acteurs comme la famille, les enseignants, les médecins, etc., vont jouer un rôle. Il est important pour l’enfant et les parents de prendre conscience que les résultats n’apparaîtront pas directement mais que c’est un processus qui aura des résultats sur le long terme. Certaines parties du traitement seront mises en place pendant toute la vie de l’enfant et il est important que lui et ses parents l’acceptent.

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Les différentes approches sur lesquelles on va travailler lorsqu’un enfant est atteint de TDA/H sont les approches psychosociales, les approches rééducatives, l’approche nutritionnelle, les approches alternatives et l’approche médicamenteuse.

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Les approches psychosociales           
L’approche psychoéducative : il s’agit de renseigner l’enfant atteint de TDA/H et ses parents sur le trouble. Ils doivent comprendre que celui-ci est connu et qu’il y aura des modifications à effectuer au niveau de leur mode de vie, de l’environnement, de l’éducation, etc., afin de les adapter aux difficultés rencontrées par leur enfant. L’approche peut se faire individuellement ou en groupe. L’approche individuelle est plus adéquate car elle permet de répondre au mieux aux besoins spécifiques de l’enfant.

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Au niveau de la personne atteinte de TDA/H : un travail est effectué pour qu’elle accepte son trouble et qu’elle le comprenne. Celle-ci doit prendre conscience rapidement de ses difficultés au niveau scolaire, relationnel, affectif, etc., pour qu’elle puisse les compenser au mieux en adoptant différentes stratégies.

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Au niveau des parents, ils vont eux aussi être informés sur ce trouble dans le but d’aider et de mieux comprendre leur enfant qui en est atteint. Il faut qu’il puisse faire face à celui-ci en travaillant la mise en place de différentes stratégies.

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L’approche psychothérapeutique : il s’agit de mettre en place une thérapie en fonction des besoins. Celle-ci sera beaucoup axée sur la compréhension.

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Il y a également le coaching qui va être orienté sur l’action pour atteindre différents objectifs. Mais aussi, les groupes d’entraide qui vont permettre aux parents d’échanger, de partager et de comprendre qu’ils ne sont pas les seuls. Un travail peut se faire au niveau de la pleine conscience pour réguler l’attention de l’enfant TDA/H.

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Les approches rééducatives 
La rééducation neuropsychologique : c’est un travail mis en place au niveau des fonctions cognitives. Il va falloir trouver des stratégies adaptées pour compenser au mieux le trouble. Des exercices particuliers vont être exécutés afin de travailler « les fonctions cognitives déficitaires telles que : l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives, etc. »

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La rééducation logopédique-orthophonique : celle-ci s’effectue lorsqu’il y a une présence de troubles associés (dyslexie, dyscalculie, etc.). « Elle va agir notamment sur les troubles de la communication » et utilise la psychologie relationnelle et des jeux éducatifs pour y faire face.

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Dans cette approche, on va aussi agir au niveau de :                                        
La gestion mentale : celle-ci permet d’acquérir une plus grande autonomie et amène l’enfant à retrouver le plaisir d’apprendre.                 
La graphothérapie ; celle-ci permet de travailler l’écriture grâce à un ensemble de méthodes.
La psychomotricité ; permet de « rééduquer les fonctions mentales et motrices » grâce au corps.

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L’approche nutritionnelle     
Lorsque c’est le moment de passer à table, cela devient très compliqué pour un enfant souffrant de TDA/H. En effet, celui-ci bouge tout le temps, il mange trop vite ou à l’inverse trop lentement et les repas deviennent très long. Cependant, il faut veiller à ce qu’il ait une alimentation saine et équilibrée car c’est primordial pour lui.       

 

Les approches alternatives   
Plusieurs approches alternatives peuvent être mises en place dans la prise en charge du TDA/H comme par exemple : la Programmation Neuro Linguistique, la kinésiologie, la kinésithérapie de relaxation etc. Cependant, elles ne sont pas toutes certifiées ni approuvées, il faut donc en parler à un médecin pour ne pas tenter quelque chose qui ne sera pas approprié.

 

L’approche médicamenteuse            
Il faut savoir avant tout que ce n’est pas un remède contre le TDA/H. On ne guérit pas du TDA/H. Cette approche est associée à la prise en charge globale et permet de soulager certains symptômes pour palier à différentes difficultés rencontrées au quotidien par la personne atteinte de TDA/H. Celle-ci ne fonctionne que si elle dure sur le long terme. « La médication apporte une amélioration du contrôle de l’attention, de l’agitation, du niveau d’activité et de l’impulsivité. » Elle a un apport bénéfique au niveau du climat à la maison, à l’école, etc. Les conséquences positives du traitement par le médicament permettent une diminution des troubles associés, de l’estime de soi, etc.  

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Il faut avoir conscience que la médication n’influence pas la personnalité de l’enfant, elle n’a aucun rapport avec ses résultats scolaires non plus. Ce n’est pas parce qu’il prend un médicament que ses habilités sociales vont s’améliorer tout de suite.

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Les médicaments les plus utilisés sont soit psychostimulants (la méthylphénidate), soit non psychostimulants (l’atomoxétine). Le médicament doit être pris de manière continue y compris les weekends et les vacances pour que cela soit efficace. Il sera prescrit uniquement par un spécialiste après que celui-ci ait vérifié toute une série de choses. Néanmoins, les médicaments peuvent provoquer des effets secondaires et il faut rester vigilant par rapport à cela et vérifier qu’ils n’aient pas un effet contraire par rapport à ce qui est attendu.

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  • La prise en charge est donc basée sur un traitement multimodal et c’est seulement grâce à toutes ces approches mises en place et mises en relation que l’enfant atteint de TDA/H pourra pallier à certaines difficultés même si c’est un trouble dont il ne guérira malheureusement pas.

4. Rôle de l’orthopédagogue

Avant toute chose, l’orthopédagogue doit s’informer sur le sujet « TDA/H ». Sans ça, il ne sera pas capable d’accompagner l’enfant au mieux. Il peut être la personne qui va informer les parents sur le trouble et leur donner des pistes ou des stratégies à mettre en place.
 

Selon moi, il peut jouer un rôle dans la prise en charge d’un enfant atteint de TDA/H.

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En effet, il va pouvoir travailler surtout au niveau de l’approche rééducative en proposant à l’enfant différentes activités qui permettront de travailler les fonctions exécutives et les types d’attention. Il est important de diversifier les exercices proposés en fonction de l’enfant que l’on a en face de nous car ils ne réagiront pas tous de la même manière.

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De plus, l’observation de l’orthopédagogue va être primordiale. Elle va permettre de déceler les difficultés de l’enfant atteint de TDA/H. Par la suite, l’orthopédagogue pourra donc créer des outils adaptés ou mettre en place des aménagements qui les compenseront.
L’observation est la clé de l’orthopédagogue car grâce à elle il peut également apporter des informations complémentaires à l’équipe pluridisciplinaire.

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Il peut être aussi un relais entre les différentes personnes présentes dans la prise en charge du jeune atteint de TDA/H.

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  • De Coster, P. (2015). TDA/H Mode d’emploi : vivre avec le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité au quotidien. Namur. Editions : Erasme.

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