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Troubles du spectre autistique 
Professeurs : Madame Frère et Madame Jacquet

Dans le cadre du cours de « Troubles du spectre autistique », il nous a été demandé de lire le livre « Pratique de l'intervention individualisée : tout au long de la vie », de choisir un chapitre et de le résumer. Ensuite, j'ai expliqué le lien avec l'orthopédagogie.

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Voici le travail en PDF

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1. Introduction

Dans le cadre du cours de « Troubles du spectre autistique », il nous a été demandé de lire le livre « Pratique de l’intervention individualisée : tout au long de la vie ». Celui-ci explicite de façon très précise la mise en place d’une intervention individualisée en fonction de la personne rencontrée, de ses difficultés et de ses besoins. La lecture de cet outil a été très enrichissante pour moi. Je trouve que les chapitres sont tous aussi interpellant les uns que les autres car ils ont tous leurs particularités et une place à part entière dans l’intervention individualisée. Ce livre nous permet de la développer, de l’appliquer et d’en évaluer les effets. De plus, cet ouvrage s’appuie sur des exemples concrets, ce qui facilite sa compréhension.

2. Choix du chapitre

Pour choisir le chapitre à développer, cela n’a pas été facile. Comme dit précédemment, ils sont tous importants. J’ai finalement choisi de résumer le chapitre 5 : « Apporter des aides complémentaires ». En effet, lors du cours de « Construction et évaluation de grilles d’analyse », nous avons rapidement abordé plusieurs aides possibles lors de la construction de notre grille d’analyse sur l’action « mettre et fermer son manteau avec des boutons (avant d’aller à l’école) ». Cependant, elles n’ont pas été détaillées en profondeur, c’est donc pour cela que j’ai décidé de me concentrer sur ce chapitre-ci. De plus, il est, selon moi, une partie importante de l’intervention qui est indispensable pour un orthopédagogue (même si celui-ci doit également connaitre et savoir appliquer les autres facteurs de l’intervention).

3. Résumé du chapitre sélectionné

Pour qu’un comportement se répète, il est important qu’il soit succédé de conséquences positives. Néanmoins, lorsque l’apprenant réalise un nouveau comportement, il ne l’aura probablement pas acquis directement. Pour qu’il soit renforcé afin d’arriver au résultat attendu et qu’il puisse gagner en autonomie, il faudra lui apporter de l’aide.

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En tant qu’intervenant, plusieurs aides peuvent être proposées à l’apprenant :
--> Guidance manuelle ou physique (« Guidez-moi »)         
Celle-ci est un renfort physique qui va guider le geste de la personne qui effectue les mouvements. L’intervenant va donc l’aider à les réaliser.

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--> Aide visuelle (« Montre-moi »)   
Celle-ci consiste à placer, à disposition de l’apprenant, des signes visuels qui mettent en évidence les différentes parties de la tâche ou celles qui sont plus difficiles à réaliser.

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--> Aide gestuelle (« Montre-moi »)
Celle-ci nécessite à l’intervenant de réaliser des gestes dans le but de centrer l’attention de l’apprenant sur la tâche. Ceux-ci accompagnent souvent une consigne verbale.

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--> Guidance verbale (« Dis-moi »)   
Des consignes verbales sont dites à l’apprenant afin qu’il effectue la tâche demandée. Pour que cette aide soit efficace, il est important « d’obtenir l’attention de la personne avant de lui parler ». Il faut également privilégier les phrases courtes et veiller à les décomposer afin de faciliter la compréhension de celles-ci. Si l’apprenant ne comprend pas la consigne, l’intervenant peut la répéter afin qu’il l’assimile mais il ne faut pas en ajouter une autre.
Celui-ci doit aussi pouvoir « s’effacer » et ne pas distraire la personne afin qu’elle puisse exécuter la tâche à son rythme. Cependant, les félicitations sont primordiales à la fin de celle-ci.

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Pour cela, il y a deux manières de procéder :          
--> « Du moins fort au plus fort » = méthode d’accroissement de l’aide  
Cette méthode consiste à commencer par les indications verbales. Si l’apprenant ne réagit pas, l’intervenant réalise des gestes et peut également montrer devant l’apprenant la tâche à effectuer ou lui donner des repères visuels. Si celui-ci n’arrive toujours pas au résultat attendu, la guidance physique est mise en place. Au fur et à mesure, l’intervenant va estomper ses aides en fonction du comportement exécuté par l’apprenant.   
Dans cette procédure, la personne a la possibilité de progresser par essai-erreur car elle ne bénéficie pas directement de l’aide la plus importante. Néanmoins, si l’enfant est passif, il va se contenter d’attendre l’aide la plus importante afin d’en faire le moins possible.

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--> « Du plus fort au moins fort » = méthode d’aide décroissante
Cette méthode consiste à commencer par l’aide la plus importante, c’est-à-dire la guidance physique. Au fur et mesure, l’intervenant va estomper ses aides pour arriver à l’aide gestuelle et puis aux consignes verbales. Dans ce cas, c’est difficile de savoir quand passer d’un niveau d’aide à un autre. Cela va dépendre de l’apprenant et de ses réactions.           
Dans cette procédure, contrairement à l’autre, la personne n’a pas la possibilité de progresser par essai-erreur puisqu’elle bénéficie directement de la guidance physique qui lui permettra de réussir la tâche. De plus, vu que l’apprenant est renforcé grâce à l’aide la plus forte, l’estompage de celle-ci va s’avérer plus difficile.        

Quelle procédure choisir ?   
Afin de choisir la procédure adaptée, il est important de connaitre les caractéristiques personnelles de l’apprenant, les caractéristiques de la tâche et les lieux d’apprentissages. L’aide apportée à la personne doit être suffisante mais il ne faut pas qu’elle en devienne dépendante. Il est nécessaire également de connaitre les avantages et les inconvénients de ces deux procédures pour éviter d’en associer une qui ne conviendrait pas à un apprenant. Si celui-ci se trompe dans la réalisation d’un mini-comportement, il faut le reprendre depuis le début pour éviter qu’il reste sur un échec.

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Quand donner de l’aide ?     
Lors de la réalisation d’une nouvelle tâche, une aide peut être apportée. Cependant, si l’apprenant est autonome dans une partie de celle-ci, il faut le laisser faire, l’observer et intervenir uniquement en cas de besoin.  

     

Quand et comment devez-vous cesser de donner de l’aide ?        
L’objectif est que l’apprenant soit autonome dans l’apprentissage de la tâche et qu’il puisse l’effectuer seul. Il faut donc enlever les aides au fur et à mesure mais ne pas les retirer trop brutalement (suppression progressive d’aide = estompage). Il faut faire attention aux indications verbales données à l’apprenant car il pourrait devenir dépendant de celles-ci et donc perdre en autonomie.        

4. Rôle de l’orthopédagogue

Pour appliquer correctement cette intervention individualisée, il est important que l’orthopédagogue prenne connaissance des multiples aides et qu’il sache les appliquer au moment adéquat. En effet, il va être amené à rencontrer différents apprenants et il doit pouvoir cibler celles qui seront nécessaires en fonction des caractéristiques de la personne, des caractéristiques de la tâche et des lieux d’apprentissage. Pour cela, une observation régulière de sa part est essentielle.

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De plus, il peut être celui qui va jouer le rôle de l’intervenant qui guidera l’apprenant dans la réalisation de la tâche, c’est pourquoi la prise de connaissance des aides est indispensable. Grâce à lui, la personne va acquérir une certaine autonomie. Au fur et à mesure, elle va réaliser seule les comportements demandés.     

    

De manière générale, le livre « pratique de l’intervention individualisée » donne des informations sur le PI, « sur les différentes pratiques permettant de faciliter l’apprentissage et le développement de la personne ainsi que les stratégies d’observation et d’évaluation de l’intervention ». C’est donc un outil qui peut servir aux orthopédagogues à tout moment de l’intervention et pas seulement au niveau du chapitre « Apport des aides complémentaires ».

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  • Magerotte, G., Deprez, M. & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée : tout au long de la vie. Louvain-la-Neuve. Editions : De Boeck Supérieur s.a.

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