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Psychomotricité adaptée aux troubles logicomathématiques
Professeurs : Madame Van Malder - Monsieur Verda

Dans le cadre du cours de  Psychomotricité adaptée aux troubles logicomathématiques » , il nous a été demandé de créer un atelier travaillant les structures logicomathématiques et de le faire vivre à des élèves de 3ème maternelle.  

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Travail réalisé avec D'hauwers Morgane, Demey Morgane et Tréfois Marie. 

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Voici le travail en PDF (suivi du recul réflexif) et des fiches proposées lors de l'atelier 

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A. Introduction

A la suite d’un questionnement sur les compétences mathématiques pouvant présenter une difficulté en 3e préscolaire, nous avons voulu aborder les notions de repérage et orientation spatiale dans un plan.

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Nous avons donc créé un atelier qui permettrait aux enfants de vivre avec leur corps, les notions mathématiques énoncées ci-dessus.  

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 Public cible : Enfants de 3e préscolaire

 Timing : 10-15 minutes

 Lieu : Salle de psychomotricité

B. Préparation de l’atelier

1. Description en étapes structurées

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  • 1.1. Découverte du matériel              
    Nous présentons le matériel qui sera utilisé lors de l’atelier. Pour ce faire, nous allons demander aux enfants de verbaliser, détailler ce qu’ils voient, dans ce cas-ci, des cerceaux de couleurs.

    ​Ensuite, nous posons des questions pour que les enfants prennent conscience du positionnement en quadrillage des cerceaux :

    Comment sont placés les cerceaux ?
    Est-ce qu’ils sont posés partout dans la salle ? (RA : Regroupés en petits groupes et alignés)
    Est-ce qu’ils sont tous semblables ? (RA : Taille identique dans chaque grille et sont de couleurs différentes)

     

  • 1.2. Vécu corporel en binômes         
    Pour commencer, nous allons placer les enfants par deux ; chaque binôme possédera un quadrillage ainsi qu’une fiche « code ». Nous lancerons l’imaginaire « espions » qui sera un soutien et une motivation dans le vécu corporel de l’apprentissage.


    Un enfant aura le rôle du guide et l’autre aura celui d’un prisonnier qui devra se déplacer sur le quadrillage en fonction des consignes dites par le meneur pour sortir.

    A chaque avancée, l’enfant doit laisser des indices (sac de riz) de son passage dans le quadrillage.

    Nous donnons également deux bracelets à chaque enfant. Un bracelet vert pour signifier la droite et un jaune pour signifier la gauche.

    Reproduction du parcours dans le quadrillage (passage de la 3D à la 2D).

    Une fois le parcours terminé, l’enfant (le prisonnier) prend une fiche vierge.

    Il va devoir tracer son chemin parcouru sur la feuille à l’aide d’un crayon. Cette fiche complétée par l’enfant sera une trace qu’il pourra garder et rapporter chez lui.

     

  • 1.3. Autocorrectif      
    Afin de s’autocorriger, les deux enfants vont comparer les tracés faits sur la feuille vierge avec la fiche du guide.  

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2. Consignes 
 

  • 2.1. Découverte du matériel              
    « Bonjour les amis ! vous allez bien ?             

    Qu’avez-vous remarqué au sol ? (RA : des cerceaux)         
    - Comment sont placés les cerceaux ? (RA : ils sont rangés en petits groupes)
    - Est-ce qu’ils sont posés partout dans la salle ? (RA : Regroupés en petits groupes et alignés)
    - Est-ce qu’ils sont tous semblables ? (RA : Taille identique dans chaque grille mais sont de couleurs différentes). »

     

  • 2.2. Vécu corporel en binômes         
    « Nous allons vous mettre par deux et vous donner à chacun deux bracelets : un vert et un jaune que vous allez placer à chaque poignet. Regardez-moi et mettez vos bracelets au même poignet que moi. Ce sont de supers gadgets !


    Chaque groupe est une équipe d’espionnage ! Un espion par groupe va recevoir un plan avec un chemin à suivre qu’il devra dicter à son copain pour qu’il puisse s’évader de la prison. Le prisonnier devra laisser des indices (sac de riz) de son passage dans chaque cerceau, qu’il franchira pour indiquer aux autres espions la sortie ! »           

     

  • 2.3 Autocorrectif       
    « A la fin du parcours, le prisonnier va devoir tracer son chemin sur une fiche non complétée. Cette fiche, vous allez pouvoir la ramener à l’école, une fois votre mission réussie, pour pouvoir raconter aux copains, aux autres professeurs et à vos parents. »


    --> On donne la consigne aux enfants et un enfant montre ce qui a été expliqué pendant qu’un enfant reformule. 

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3. Compétences ciblées en mathématiques

  • Orientation spatiale

  • Repérage dans un plan

  • Symétrie par translation (reproduire le tracé en 2D)

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4. Compétences ciblées en psychomotricité

  • Schéma corporel

  • Structuration de l’espace

  • Latéralisation

  • Inhibition motrice

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5. Matériel utilisé

  • 24 cerceaux

  • 6 fiches « code »

  • 6 fiches autocorrection vierges

  • 20 sacs de riz

  • 8 bracelets verts et jaunes

  • 4 crayons gris

  • 2 paires de pieds

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6. Photos

7. Schéma de l’atelier, organisation spatiale

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Salle de psychomotricité

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Légende 

                                    = Banc où les enfants vont s’asseoir et orienter vers le matériel pour que les enfants aient un visuel durant les consignes.

     = Cerceaux composant les deux quadrillages

     = Pieds en caoutchouc indiquant l’entrée du quadrillage

C. Recul réflexif

Dans le cadre du cours de psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques, il nous a été demandé d’exprimer un retour personnel à la suite de notre atelier réalisé avec des élèves de 3ème maternelle. Dans l’ensemble, je pense que celui-ci a été une réussite et a plu à tous les élèves. Dès le début, nous avons senti l’enthousiasme des enfants ainsi que leur motivation.

 

 

1. Réactions et difficultés observées chez les enfants

Premièrement, certains ont eu des difficultés au niveau de la compréhension de l’atelier mais après avoir vu un exemple concret, cela s’est bien déroulé. Nous avions proposé deux bracelets de couleur aux enfants (un jaune qui représentait la gauche et un vert qui représentait la droite) afin qu’ils puissent s’orienter dans le plan (quadrillage confectionné à l’aide de cerceaux). Ils les ont utilisés pour guider l’enfant prisonnier (« fais un pas vers le côté du bracelet jaune »), celui-ci comprend donc qu’il doit faire un pas vers la gauche et même chose pour la droite. Cependant, j’ai remarqué que certains utilisaient les termes « gauche » et « droite » pour indiquer le chemin et que d’autres ne les avaient pas encore acquis.

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Deuxièmement, lorsque l’enfant prisonnier a été délivré, il devait reproduire son parcours sur une feuille vierge. Je remarque qu’ils ont du mal à la mettre dans le bon sens car les pieds ne sont pas placés directement comme sur le sol lors de l’atelier. Il faut donc attirer leur attention sur la couleur des cercles du bas de la fiche afin qu’ils les associent aux cerceaux posés sur le sol. Néanmoins, tous sont quand même parvenus à représenter le chemin réalisé pour sortir de la prison. Pour ce faire, ils ont indiqué des croix qui correspondaient aux sacs de riz déposés dans les cerceaux. Ils les ont tous tracées dans l’ordre. Celles-ci représentaient le chemin qu’ils avaient effectué. Ce qui a facilité la représentation et le bon sens de celui-ci chez les élèves, est selon moi, le fait qu’ils l’avaient vécu par le corps auparavant.

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L’inhibition était également de mise dans notre activité et c’est une compétence que les élèves n’ont pas encore acquise. Elle est plus facile à gérer pour certains que pour d’autres. Ils éprouvent notamment des difficultés à laisser leurs camarades s’exprimer et à les écouter. Au niveau même de l’activité, c’était difficile pour eux de devoir attendre la consigne du guide pour aller dans le cerceau suivant, ils avaient tendance à s’y rendre directement et donc ils n’allaient pas dans le cerceau adéquat.

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2. Adaptations/améliorations

C’est en voyant les enfants réaliser l’activité que l’on se rend réellement compte des éventuelles améliorations ou adaptations à effectuer. En effet, ils ne réagissent pas tous de la même façon et ne perçoivent pas les choses de la même manière. Il faut donc pouvoir rebondir par rapport à leurs difficultés. J’ai pu en observer plusieurs, comme citées ci-dessus. Celles-ci étaient différentes en fonction des enfants.  Plusieurs choses peuvent être améliorées au niveau de cet atelier. 

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Tout d’abord, certaines flèches présentes sur les plans induisent les enfants à prendre un autre chemin que celui imaginé au préalable. Deux solutions sont donc possibles et il faut les accepter toutes les deux. Pour éviter cette confusion, il serait judicieux d’utiliser des flèches courbées (modèle 2) pour aller à gauche ou à droite et non des flèches droites (modèle 1) placées dans les cercles qui représentaient les cerceaux.

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Ensuite, il faudrait laisser un espace blanc en dessous de la feuille vierge donnée à l’enfant (celle-ci est utilisée pour représenter le chemin parcouru après réalisation de l’exercice) afin qu’il puisse y indiquer le point de départ. Car si l’enfant dessine des croix, c’est impossible pour quelqu’un d’extérieur de comprendre où il a débuté le chemin.

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Puis, une autre variante que l’on pourrait apporter pourrait être d’utiliser le chemin du premier copain qui a dessiné son parcours pour faire sortir le deuxième de prison. Ainsi, on partirait de la représentation du premier enfant pour construire l’apprentissage du deuxième.

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Pour conclure, je pense que cette expérience a été enrichissante tant pour moi que pour les élèves qui ont vécu l’activité. La psychomotricité intégrée est bénéfique pour les enfants. Le fait de vivre des apprentissages, des notions mathématiques avec leur corps leur permet de les intégrer plus facilement. Cependant, il ne faut pas oublier que les enfants ont besoin de bouger, surtout à cet âge-là. Il ne faut donc pas se contenter de proposer que de la psychomotricité intégrée mais bien de la lier avec une séance de psychomotricité habituelle.

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